NC Deuxième Partie

Oh la vache ! Ces vacances…

Ben l’problème c’est qu’elles sont déjà finies. Paulin vous en a donné un premier aperçu dans le précédent message, je reprends donc le flambeau pour la deuxième partie qui m’est plutôt consacrée.

Voilà donc, après une semaine passée avec Paulin, Odile, Paul, Alex et ses potes, à faire le tour de la Nouvelle Calédonie en mode camping & brousse, Paulin, Odile et Paul s’en sont allés chacun rejoindre leur coin du globe nous laissant Alex et Moi pour une semaine de plus. Trente ans rondement fêté, nous nous sommes envolés Alex et moi vers l’Île d’Ouvéa (pour la deuxième fois, la première étant en 2009); un petit cadeau que nous nous sommes offert à l’occasion de cet événement. Cette fois ci était une occasion toute particulière car Alex et moi étions reçus en Tribu à l’occasion d’une fin de cérémonie de deuil grâce aux relations qu’entretient Alex avec l’un de ses collègue originaire de cette île. Reçus donc en famille chez les parents du collègue en question pour une occasion triste si l’en est mais tout de même enrichissante car elle reste un moyen unique d’en savoir plus sur la culture purement Kanak. A notre arrivée, nous avons était déposé directement chez nos hôtes pour le geste rituel qui permet d’être accepté par nos hôtes et passer du simple touriste à un invité privilégié. On appelle cela la Coutume (ou plutôt faire Coutume), elle consiste à apporter à la personne qui reçoit, un gage de remerciement et de respect (un petit billet et un manou, le plus souvent symbolique), ce à quoi l’hôte répond par un discours de bienvenu sincère sur lequel il vous invite à partager leur vie et vous accorde un statut d’invité privilégié (traditionnellement, le voyageur qui arrivait sur l’île était profondément respecté par le périple difficile qui l’amené sur l’île, d’où la « presque-admiration » qui en résulte) L’hôte se sent alors honoré que le voyageur soit arrivé jusqu’à lui. Même si les temps ont changés et que l’avion apporte des dizaines de nouveaux touristes par jour, les kanak restent très attachés à ces valeurs qui font la coutume, et y’a pas à s’en plaindre car quand ils reçoivent, ils reçoivent vraiment, d’autant plus que la société kanak n’est pas facile à intégrer (il faut des « relations ») alors quand on y est on en profite ! Une fois intégré, la tribu entière est au petit soin avec vous, on vous nourrit (et à profusion), on vous loge, on vous parle de la coutume et tout le monde veut avoir un petit temps de parole avec vous, c’est un honneur !

 Bref, y’a certes pas grand-chose à faire sur cette petite île à part profiter de l’un des plus beau lagon et la plus belle plage de sable blanc au monde mais j’avoue que prendre part à une culture si différente est réellement prenant et 2 jour et demi étaient trop court ! Mais bon…

Une dernière chose avant de fermer la page encyclopédie de ce blog et sur Ouvéa toujours, c’est la manière dont les kanaks traitent le thème de la mort. Pendant cette longue cérémonie de deuil qui rassemble une grande partie de la tribu et pendant laquelle des gens viennent se recueillir (et se nourrir à bloc), les affaires de la personne décédée (en l’occurrence, une « ancêtre », une grand-mère de la tribu) sont rassemblés par ses descendant pour être rendu à sa famille (les grands oncles, ses frères, ont une place énorme pour les kanaks) comme un gage de remerciement. En effet, les kanaks considèrent que toute personne est confiée par sa famille originelle. Lorsqu’elle meurt ils considèrent que le lien qui unissait cette personne avec la famille qu’elle a créé est rompu, et que tout ce qui se rapporte à elle doit être rendu à la famille dont cette personne vient. Comme un remerciement pour leur avoir confié cet être et tout ce qui en a résulté. C’est beau nan ?

Pour la faire courte, on a mangé, bu et fumé comme des cochons pendant 2 jours avant de se faire fouttre dehors par la pluie (Darnouz étant resté à Nouméa, il aurait été con de rester une journée sous un faré à glander alors que Darnouz faisait la même mais seul de son côté).

De retour sur Nouméa, on a profité de la dernière journée de Darnouz pour faire une rando jusqu’au Pic Malaoui qui surplombe Nouméa et offre un Panorama monstrueux avec en fond la barrière de Corail. Au programme, 2 heures de rando dans une forée humide, une bonne marche sur une ligne de crête à découvert pour terminer sur une courte mais raide escalade du Pic offrant ce fameux panorama. Sympa mais on y a tous cracher 2 ou 3 mégots pour le principe !

Le soir même, on s’est fait un plaisir de mettre Darnouz « confit » dans l’avion ! On appelle ça un « pot de départ » je crois ou un « seau », je sais plus ;-)

Les vacances touchant à leur fin pour Alex et moi, nous nous sommes remis une p’tite rando derrière l’oreille mais alors celle-là… attention ! Après avoir recherché une rando dans le coin qu’Alex ne connaissait pas histoire d’en profiter tous les 2 à fond, je suis tombé sur une perle vendue de la sorte sur le site officiel de rando en NC:

« L’une des meilleures de nouvelle Calédonie… 5h de rando… difficile… souvent à découvert… 900m de dénivelé sur 3km… passage de semi-escalade… plantes coupantes sur les ¾ du chemin… une épave d’avion de la 2^nd guerre mondiale à explorer… chemin très glissant… Pic à 1200m et enfin forêt tropicale humide de type « mousse » (genre Avatar) sur les 200 derniers mètres du Pic »

Holly Shit ! Notre ascension a été à la hauteur de l’annonce… en pire !

Tout d’abord on s’est planté de départ, ce qui nous a pris 1heure et demi pour rejoindre le chemin (je ne sais toujours pas comment !). 1 heure et demi à remonter une rivière barrée par des arbres écroulés, puis couper à travers brousse (jusqu’à la taille) en escaladant un versant à végétation purement et simplement… épineuse ! Indiana Jones est une danseuse. Pour enfin rejoindre (par je ne sais quel miracle) une crête sur laquelle le véritable chemin passait. En temps normal et au point où on en était, on aurait dû mettre ¾ d’heure max. On était roussit…

Là, la vrai ascension commence, une autre heure et demi à remonter une crête de terre rouge glissante sans point d’ombre et exposé au vent. Le dénivelé a au moins un avantage, c’est la vue qu’il offre, pour cela, y’a pas à chier on avait une vue magique.

Enfin en arrivant à moins de 200 mètres du pic, on est rentré dans une forêt qui couvrait le sommet et s’est transformée peut a peu en cette forêt de mousse complétement mystique immergée dans les nuages… Surréaliste ! Tout était couvert de mousse, des lianes aux troncs d’arbres couchés sur le chemin et sous lesquels il fallait passer pour continuer, en passant par les pierres et les racines qui jonchaient le sol et changeaient le chemin en parcours accro-branche. Enorme !

Bonne ascension de 3 heures et demi pour une descente d’une heure dix. Ouai on a bourré au r’tour ! En arrivant à la bagnole, nos jambes étaient lacérées et on tirait des gueules pas possibles. Ça s’est fini au Quick c’t’affaire-là, normal !

Voili voilou, tout ceci nous amène enfin à la grosse buche que ces chères habitants du PSM (entendez « Panorama Sainte Marie » grâce à la vue qu’elle offre, le nom de la maison qu’Alex partage en collocation avec 5 autres fou-fous) ont eu soin de me faire prendre avant mon départ du lendemain, le dimanche 5 Aout. Pour ça, pas de commentaires (peu de souvenirs remarque) mais des photos, des ambiances, des gueules BORDEL !

Spécial dédicace au PSM, changez rien !

John

PS : Louloute, mon Blog il est pas kitch mais si tu continues avec tes remarques à la con, je fais un post qu’avec des photos de ta gueule en soirée (et j’ai de quoi) et là pour le coup il le sera. Pis j’t’emmerde au fait!