Adelaide- Paringa- KingstonSE: a la recherche du travail...
Ouai, moral à Zéro, pu envie d’avancer, de se voir refuser pendant des journées entières un cv à la main, de continuer l’aventure seul… bref LA grosse déprime. Et puis après 4 jours passés dans Adélaïde à faire le tour des agences, des restos, des annonces et à dormir dans des ruelles sans douches ni électricité, on a fini par se dire qu’à ce train-là, on tiendrai pas longtemps.
On s’est donc décidé à quitter la grande ville pour aller trouver un peu de réconfort dans la Barossa Valley (l’une des régions viticole les plus renommée de l’Australie). Petit passage chez Penfold oblige (vous irez voir sur internent bande d’incultes !) nous avons donc gouté leur Grange (à 700$ la bouteille, il est l’un des vins les plus prestigieux de l’Australie). Je dois dire que ces visites de caves ont contribuées à nous remonter le moral. Et puis à ce moment-là de notre pérégrination, ou peut-être avant, je ne sais pas, le destin s’est mis en route.
Le soir même, sur une aire de repos à la sortie d’un village, nous rencontrons un couple de Français désireux de passer la nuit au même endroit. D’ordinaire je dois dire qu’on ne va pas trop vers les autres backpackers mais là le destin s’est joué différemment.
Après avoir sympathisé, ils nous proposent d’associer nos infos afin que nos recherches de taf soit plus fructueuses. 2 jours s’écoulent et pas de proposition de taf à l’horizon. C’est à ce moment qu’ils nous suggèrent de les suivre dans le Riverland (une vallée de vergers à 200 bornes de là) en vue d’attendre l’arrivée imminente de la récolte d’orange.
Arrivés à Renmark, nous avons posé notre van sur le parking d’une sorte d’auberge de jeunesse mais pas encore prête ni habilitée officiellement à recevoir du monde. Nous étions donc des guests à 50$ pour 2 la semaine avec électricité, douche, salon ou je branche mon projecteur… et INTERNET limité. Le grand Luxe.
Mais comme le destin ne cesse de nous promener depuis cette fameuse Barrossa Valley, nous avons refait nos valises 2 jours plus tard pour les poser enfin à 400km de là, vers le sud !
Le patron de l’auberge ou nous résidions est en effet venue nous voir 2 jours après notre arrivée pour nous dire que son cousin du sud recherchait 2 jeunes pour la saison de Shearing (tonte des moutons Mérino). Il leur fallait 2 personnes qui parlaient bien Anglais et c’est ce qui a fait la différence avec nos amis Français.
Nous sommes donc installés dans une maison à Kingston S.E. avec les tondeurs en question : 11 mâles Néo-Zélandais dans la vingtaine rugissante. DUR pour Paulin! Notre Boulot consiste à récupérer la laine tondue, d’en éliminer les impuretés et à la stocker et cela à une vitesse folle puisque les types sont payés au mouton (certains se font jusqu’à 600 $ par jour). Le boulot est dur (2ème jour, Paulin choppe une tendinite au poignet et moi à l’épaule !), long, mais diablement bien payé pour des backpackers (1000$ pour 5 jours de taf !).
Nous vivons donc une expérience unique depuis une semaine et demi ici et pensons qu’il y a encore du boulot pour 2 semaines. A ce moment-là nous remontrons rejoindre nos amis Français pour la cueillette des oranges avant de rejoindre mon père Olivier vers la mi-mai à Perth… à 2600km de là !
John